par Guy BOISTEL
Conférence du mercredi 23 janvier 2002 à 21 h, à la salle Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes (124 places)
Au cours du XVIIIe siècle, la Marine française se dote de règlements et de structures destinés à l'instruction scientifique de ses personnels. Alors qu'en 1722, Fontenelle et Jacques Cassini n'en privilégiaient aucune en particulier, les astronomes et les mathématiciens de l'Académie Royale des Sciences sont divisés sur les méthodes de détermination des longitudes en mer au milieu du XVIIIe siècle. Plusieurs "écoles" s'affrontent. L'abbé Lacaille à l'issue de son voyage au cap de Bonne-Espérance (1750-1754) préconise de s'adapter au niveau d'instruction des marins. D'autres comme le nantais Pierre Lévêque s'inspirent des idées du chevalier de Borda qui exige un haut degré d'instruction en mathématiques. C'est aussi sans compter sur les tensions qui règnent dans la Marine que les savants français tentent de répandre l'astronomie nautique.