par Vincent VENNIN
Conférence du vendredi 12 février 2021 à 21:00 H, à la salle Manufacture (200 places)
Le modèle du big-bang chaud découle des équations de la relativité générale appliquées à la description de l’univers sur ses plus grandes échelles. Il conduit à un certain nombre de paradoxes, qui peuvent être résolus par l’introduction d’une phase d’expansion accélérée dans l’univers primordial, appelée “inflation”. Durant cette époque, les inévitables fluctuations quantiques du vide sont amplifiées et étirées sur des distances cosmologiques, donnant naissance aux embryons des grandes structures peuplant notre univers aujourd’hui. Cette hypothèse radicale, qui suppose que tout élément structuré (galaxie, étoile, planète, être humain, etc) procède de fluctuations quantiques dans l’univers primordial, a été remarquablement confirmée par les récentes mesures du fonds diffus cosmologique, lumière fossile que l’univers a laissé échapper dans ses tout premiers instants. En dépit de ce succès, des questions demeurent: quel mécanisme physique est à l’origine de cette phase d’expansion accélérée? Comment la matière telle que nous la connaissons a-t-elle été produite à son issue? Que s’est-il passé avant, est-il possible que l’univers ait été en contraction? Comment les fluctuations quantiques se sont-elles effondrées dans des objets classiques? Ont-elles pu faire émerger un multivers?