par Benjamin MASSART
Conférence du vendredi 22 janvier 2021 à 21:00 H, à la salle Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes (124 places)
19 décembre 2013, 10:12, un lanceur Soyuz embarque sous sa coiffe depuis le port spatial de Kourou le satellite Gaia de l'Agence Spatiale Européenne. Imaginé 20 ans plus tôt dans le sillage de la mission Hipparcos, construit en 7 ans par Airbus, sa mission est de mesurer la position et le mouvement de tout objet ponctuel dans le ciel dont la luminosité est plus brillante que la magnitude 21 (1 million de fois moins lumineux que le plus faible objet visible à l’œil nu). Après ses cinq ans de fonctionnement initialement prévus, la mission pourrait se poursuivre jusqu’en 2024, offrant à la communauté scientifique une base de données d’un volume sans précédent (près de 2 milliards d'objets) et d’une précision inégalée dans l’histoire de l’astrométrie. Les deux versions préliminaires du catalogue Gaia publiées en 2016 et 2018 offrent déjà des perspectives bouleversantes. Du Système Solaire jusqu’aux confins de l’Univers, Gaia a commencé de révolutionner nos connaissances et la compréhension de nos origines.